Le Programme Médical dans la province de Kaboul, à 50 km environ au nord de la capitale.
Hier
Depuis 2007, sous l’ancien nom de Mères pour la Paix, l’association soutient un programme médical en Afghanistan.
Ce fut tout d’abord la construction d’une « Maison des femmes » à Istalif où, conjointement avec Mères pour la Paix Belgique, ont été développés des programmes médicaux mais aussi une formation à la couture, à la poterie, des programmes d’alphabétisation… Le fonctionnement de cette Maison a été repris par Mères pour la Paix Belgique.
Puis, l’association a pris la responsabilité de reéquiper et de faire fonctionner la clinique Mahala, dans un autre secteur de la même ville d’Istalif avec un pédiatre, une gynécologue, un vaccinateur. Cette clinique continue aujourd’hui avec une prise en charge du Bengladesh.

Depuis mars 2018 : Amitié Mères Afghanes
Désormais, Amitié Mères Afghanes poursuit dans le même esprit le programme de consultations médicales mobiles dans certains villages isolés au nord de la province d’Istalif.
Il a été initié en 2010, et est toujours d’actualité en 2018. L’association Amitié Mères Afghanes (AMA) a en charge ce programme qui permet à une équipe médicale d’aller au plus près des populations.
Tout le personnel médical est afghan. De plus, un correspondant afghan, avec lequel la présidente est régulièrement en lien, est chargé de rendre compte du suivi du programme. Il fait le lien entre l’équipe et l’association. Il est chargé aussi du paiement des salaires et envoie chaque mois un rapport financier.
L’équipe médicale, un médecin et deux sages-femmes, se rend dans quatre villages de la province de Kaboul, à une quarantaine de kilomètres au nord de la capitale, à raison d’un jour par semaine dans les villages de Qutchi (2 jours de présence), d’Istalif (Khodja Hassan et Esmela) et de Babush Ce sont des villages essentiellement ruraux, avec une population très pauvre qui a difficilement accès à des systèmes de santé. De nombreuses femmes, accompagnées d’enfants, quelques hommes aussi, viennent se faire soigner.
1000 à 2000 patients sont vus chaque mois par l’équipe.

Alors que dans les grandes villes, et a fortiori à Kaboul, la condition des femmes évolue, dans ces villages le manque de liberté, les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne, la pauvreté, le désoeuvrement sont criants.
Il ne faut pas oublier aussi que l’Afghanistan se trouve à la traîne de tous les pays en ce qui concerne les mortalités infantile et maternelle.
Les consultations ont lieu dans des locaux loués ou fournis par les habitants. A Qutchi se trouve le Centre médical proprement dit où sont stockés, entre autres, les médicaments. Un gardien en est responsable. Le chauffeur, outre le fait qu’il assure tous les déplacements (allers et retours du personnel, déplacement des malades vers les hôpitaux en cas d’urgence, courses telles celles des médicaments chaque mois en compagnie du docteur), rend de multiples services. Il régule le flot des patients qui se présentent pour les consultations. Il est également chargé de transmettre des valeurs de paix et de respect lors des rencontres qu’il peut faire. Des documents sur les Droits de l’homme lui sont transmis.

Les maladies le plus souvent rencontrées sont : asthénie, hyper ou hypotension, problèmes pulmonaires, digestifs, gynécologiques, maladies de peau, douleurs multiples, lumbago, insomnies, déshydratation….
Beaucoup de patients souffrent de troubles psychologiques liés à leurs conditions de vie : plus de 40 ans de conflit ont engendré deux générations qui n’ont connu que la guerre.

Le médecin dirige les cas les plus graves vers les hôpitaux, ou vers des laboratoires pour analyses si besoin.
Les médicaments sont donnés gratuitement.
Trois années consécutives, une dentiste venue de France, est venue en mission soigner bénévolement les patients lors des consultations de l’équipe médicale.
Ce programme vise en priorité les femmes enceintes et les jeunes enfants. Une des deux sages-femmes les réunit pour être à l’écoute de leurs questions et de leurs problèmes, afin d’assurer une grossesse sans problème.
Les deux sages-femmes sont, en outre, chargées de former les femmes sur les questions d’hygiène et de santé.
Par cette prise en charge et ces formations ponctuelles, Amitié Mères Afghanes a aussi l’objectif d’améliorer la condition des femmes.

L’association ‘Amitié Mères Afghanes’ a l’entière responsabilité de ce programme : les salaires, l’achat des médicaments, la location de la voiture et du Centre, les déplacements et les divers achats d’aménagement sont à sa charge.

Depuis 2021 : : Amitié Mères Afghanes
Après 2021, Amitié Mères Afghanes a dû modifier ses projets.
Les consultations médicales dans les villages étant interdites par les tâlebân, aujourd’hui l’association poursuit son engagement dans trois domaines ( médical, alimentaire et éducatif).
CENTRE DE SANTE à KABOUL
Un centre de santé à Kaboul a été totalement pris en charge après la mission d’avril-mai 2024. Un audit a été réalisé par une cheffe de mission de la Chaine de l’Espoir en automne. Celui ci a été très positif et nous a permis de nous impliquer totalement dans ce projet..
Le nombre de malades (90% de femmes) augmente rapidement parallèlement à l’amélioration des conditions d’examens. avec 820 patients en juin et jusqu’à 1600 en novembre).
De plus, nous le savons, les instituts de formation pour infirmières et sages-femmes ont été fermés dernièrement sur ordre des taliban. Dans le centre, 14 sages-femmes sont en formation. La transmission du savoir est un souci permanent du docteur responsable du centre.
Tous les salaires sont à la charge d’AMA (1 docteur, 2 sages-femmes, 1 infirmière, 1 technicienne de laboratoire, 1 réceptionniste, 1 garde de nuit ainsi que la location du Centre).
Matériel acheté
Nous avons largement équipé le Centre qui accueille de plus en plus de patients (90% de femmes) : 3 poêles à gaz et 1 poêle à charbon ont été achetés ainsi que gaz et charbon pour l’hiver.
Des panneaux solaires ont été achetés et installés pour contrer les fréquentes coupures de courant ainsi que des meubles pour le laboratoire et bureaux pour les sages-femmes.
Un appareil ECG, un appareil à ultra sondes, une couveuse, un stérilisateur, des appareils pour examens de sang, pour recherche d’enzymes, pour recherche d’hépatites.

